Mercredi 7 octobre
Alice Pennors nous héberge (Quitterie et Xavier) sur l'étape de Brest. Une entrepreneure fonceuse (Strategic analyst, Life & Data sciences, prospective & innovation) qui ne s'arrête jamais de bousculer les codes avec les chats cosmiques ou encore le n'InfoLab. On pourrait jurer qu'à l'heure où tout le monde dort elle s'évertue à donner un sens à un Monde qui en manque parfois.
Quand Alice te propose te t'aider, tu ressens très rapidement toute la valeur de son ouverture.
Le hasard nous veut du bien
Dans un séjour Brestois sous des augures animales, nous devons ré-imaginer notre programme après des mois de préparation du tour et improviser pour ne pas être dans une étape touristique.
Dans l'heureuse entropie que nous cultivons depuis de long mois on se fait souvent surprendre par une singularité. C'est l'une des saveurs de l'innovation de congruence. J'étais donc surpris, tout en étant confiant que cela arriverait un jour, de rencontrer Marie Baron au détour d'un tweet.
Je la pensais entre Lyon et Manille à propulser le MakerTour ou s'évertuer au développement de la Paillasse Manilla. Le bonheur des rencontres imprévues n'a d'égal que les plaisirs des chemins qui les ont provoquées. Marie est nouvelle arrivante en Bretagne, elle nous confie qu'elle vient de s'installer à Rennes par appétence pour les nouveaux défis et surtout pour le bon vivre local. "Ça te tente de te perdre avec nous dans les rues Brestoise et passer à An Daol Vras: La Cantine Brestoise" voilà en substance une de mes 1ères phrases de politesse et Marie accepta :)
Marie Baron a notamment travaillé sur le projet de la Paillasse Manille autour de l'écosystème maker local avec Céline Tchao . Nous échangeons sur les difficultés de ces initiatives de laboratoire ouvert et citoyen, des contextes locaux, du choix des partenaires, des perspectives d'avenir. Quitterie Largeteau, affutée de ses expériences américaines via Biohacking Safari , nous propulse dans une déconstruction de nos différentes aventures personnelles.
J'aurais aimé enregistrer chaque instant de cette très riche singularité pour la partager ici mais je dois avouer que la surprise du moment et la fraîcheur de l'instant m'ont un peu pris de court.
J'y repenserai sur un fond de citation "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage..."
Vendredi 8 Octobre
J'attendais l'étape de Concarneau comme un ingénu dopé à l'espièglerie. Tout d'abord je devais retrouver mon ami Emmanuel Poisson Quinton dont il serait vain de résumer la richesse seulement à ses voyages au bout du monde en bateaux ajouté à sa formation d'agronome le tout conjugué à l’extraordinaire travail qu'il fournit chez Explore. Je me suis ainsi permis de vivre avec lui pendant deux jours et j'ai même tenté un interview (tout est résumé dans ce pad).
Toujours un peu perché par mon état du jour, il y a une rencontre que je ne pouvais pas manquer : Roland Jourdain. Pour les moins bretons, ce navigateur entrepreneur est le seul navigateur à avoir remporté deux fois la mythique course la route du Rhum. il prépare sa 3ème participation au Vendée globe et quand il est à terre il collisionne les initiatives pour inventer le monde de demain autour de l'environnement. Je vous sers un café à midi en tête à tête avec Roland ?
Il parait que le vendredi tout est permis à ceux qui vieillissent. Ce soir se déroule donc dans une cabane sécrète perdue dans un forêt mystérieuse du coté de Rosporden.
Sans électricité ni eau courante, avec des châtaignes qui tentent de s'abattre sur nos têtes, c'est le cadre idéal pour un apéritif partagé avec quatre Faiseurs de demain.
Malou Delplanck, chercheuse en ethnobiologie, passionnée de théâtre et professeur au collège de l'ile d'Yeu, Grégoire Chéron, attachée de presse de Under The Pole , Jean-Pierre Nicolas ethnopharmacologue, fondateur de jardin du monde, l'inusable ami Emmanuel et moi même, tous attablés dans l’obscurité de l'automne.
Si la tentation de résumer les échanges nocturnes dans cette improbable forêt m'a traversé l'esprit, j'ai vite abandonné l'espoir de transmettre les quelques savoirs qui auraient germé de ce moment hors du temps. C'était avant tout un joyeux vendredi soir arrosé d'humanisme et nourri à la simplicité de chacun. On n'a certainement pas inventé l'écologie de demain en finissant nos bières mais au moins nous avons partagé une ressource rare aujourd'hui : le bonheur.
Les choses simples ont cette force intrinsèque qui me donne toute confiance dans le fait que nous nous reverrons tous pour construire ensemble quelques briques utiles aux Communs.